L'hymne « Lo Boier » est-il vraiment d'origine cathare ?

Existe-t-il des preuves concrètes que la chanson « Lo Boier » est en fait un hymne cathare ? Cette chanson a été un de mes premiers contacts avec le mouvement cathare et j'ai ce doute.

Rien ne permet de dire que cette chanson est d'origine cathare. Elle semble plus relever de l'ésotérisme.

Guilhem a écrit:

Não há nada que diga que esta canção seja de origem cátara. Parece mais esotérico.

Tudo o que li indica uma origem cátara desta música. Seria a canção um fragmento do catarismo perpetuado em Longdoc após a cruzada?

[traduction obligatoire] Tout ce que j'ai lu indique une origine cathare de cette musique. Le chant serait-il un fragment du catharisme perpétué à Longdoc après la croisade ?[/Traduction]

Tout ce que l'on lit n'est pas forcément vrai.
Beaucoup parlent du catharisme sans le connaître. Le catharisme défend le principe que rien ne doit être caché, ce qui exclue donc tout message ésotérique.

Guilhem a écrit:

Nem tudo o que você lê é verdade.
Muitos falam em catarismo sem saber. O catarismo defende o princípio de que nada deve ser escondido, o que, portanto, exclui qualquer mensagem esotérica.

Savez-vous s’il y a des hymnes cathares qui ont résisté à l’épreuve du temps ? Ou même des fragments de celui-ci ?

Lucca, n'oublie pas la traduction, si tu veux que l'on te réponde!

Chantal a écrit:

Lucca, n'oublie pas la traduction, si tu veux que l'on te réponde!

J’en suis conscient, parfois mon navigateur traduit automatiquement ce que j’écris en français vers le portugais.

Lo cant del boier fait partie du patrimoine populaire occitan. Encore aujourd'hui, dans les fêtes de village, il suffit de fredonner cette chanson pour que plusieurs personnes la reprennent en chœur. Je ne pense pas qu'on puisse la qualifier d'ésotérique. Sa signification est claire comme l'eau de roche dont il est question dans la chanson. La pauvre Joana est l'Eglise cathare qui se meurt et que l'on enterre au plus profond d'une grotte comme c'était souvent le cas pour les cathares pourchassés et persécutés par l’inquisition. Et la pauvre Joana, elle s'en va au paradis avec ses ouailles. Le fait qu'elle ait été écrite à Montségur dans les derniers jours du siège, tient sans doute de la légende. Ce qui importe par contre, c'est que  beaucoup d'habitants entre Pyrénées et Rouergue la considèrent comme faisant partie de l'héritage cathare. Quel intérêt y aurait-il à les en dissuader? Joan-Pau

L'enterrement dans une grotte n'a rien de cathare. Le mépris de ces derniers pour la dépouille mortelle faisait qu'ils n'attachaient aucune importance à leur sépulture.
Le côté ésotérique tient à la signification que certains attribuent à l'énoncé des voyelles : a e i o u

Premièrement, je n'ai jamais prétendu que l'enterrement au fond d'une grotte était "cathare". J'ai simplement écrit que de nombreux cathares avaient été enterrés au fond d'une grotte. Certes les cathares ne faisaient pas grand cas de leurs dépouilles mortelles mais ils les enterrées quand même.
Deuxièmement, le refrain de voyelles "a,e,i,o,u" est absent de beaucoup de versions de la chanson, ce qui montre qu'il n'a sans doute que peu de valeur.
Troisièmement, ma question était : ce n'est pas un chant cathare, très bien, quel est l'intérêt d'en dissuader les occitans qui le croient ? Joan-Pau

L'intérêt serait juste de rétablir la vérité. La vérité a plus de valeur que des croyances, n'est-ce pas?

Jean-Paul a écrit:

…J'ai simplement écrit que de nombreux cathares avaient été enterrés au fond d'une grotte. Certes les cathares ne faisaient pas grand cas de leurs dépouilles mortelles mais ils les enterrées quand même…
Troisièmement, ma question était : ce n'est pas un chant cathare, très bien, quel est l'intérêt d'en dissuader les occitans qui le croient ? Joan-Pau

Les cathares étaient généralement enterrés dans les cimetières catholiques. Puis, quand l'Inquisition s'en est aperçue et les a déterrés pour brûler les dépouilles, ils l'ont été partout où cela pouvait passer inaperçu.
Par contre la notion de "nombreux" à être enterrés dans les grottes du Sabarthès est très discutable, car, à ma connaissance aucune étude sérieuse n'a permis de les chiffrer. Cette opinion vient surtout d'Antonin Gadal pour qui la rigueur scientifique n'était pas un critique essentiel.
Quand une information est fausse, il est normal de le dire pour empêcher les manipulateurs de s'en servir dans leurs desseins.