Un film de François Ozon, 2018, hier soir sur Arte.
Inspiré des affaires Bernard Preynat et Philippe Barbarin, respectivement prêtre pédophile et évêque et cardinal de France.
Le prêtre B. Preynat, maintenu en fonction jusqu'à l'automne 2016, fut condamné à 5 ans de prison pour agressions sexuelles sur mineurs commises entre 1971 et 1991. (plus de 20 victimes)
Le cardinal P. Barbarin, prévenu d'avoir omis de signaler les actes du prêtre, sera condamné en 2019 en première instance. Sa condamnation sera par la suite réformée par la cour d'appel de Lyon qui prononcera sa relaxe en 2020, relaxe confirmée par la cour de cassation en 2021.
Ce film, qui relate le long combat judiciaire mené par les victimes du prêtre, a pour point d'orgue une parole terrible qui choque l'assistance de la conférence de presse du cardinal. Celui-ci en effet reconnaissant les actes pédophiles du prêtre déclare: «Les faits grâce à Dieu, sont prescrits».
J'espère en réalité, que le cardinal n'a jamais prononcé ces paroles.
Ce film, qui a le courage de dénoncer les méfaits d'une Église arrogante placée au-dessus des lois humaines, nous laisse pourtant un vrai goût amer au cœur.