Dieu, principe du Bien et l'Être

Dimanche prochain je vous donnerai ma lecture et ma compréhension de ces concepts cathares.

L'impatience nous gagne. . .

Préparez-vous intellectuellement à abandonner les approches anthropomorphiques et les visions centrées sur les cosmogonies habituelles. Parler de Dieu pour les cathares implique de se lancer dans une approche totalement éthérée. L'empyrée divin n'est ni un territoire ni un univers physique.

Il est fort pour assoiffer notre esprit!

C'est la canicule spirituelle.

J'avoue avoir autant faim que soif d'écouter ce prêche

Je précise deux éléments importants à comprendre quand on veut étudier et parler de la religion cathare.
Si la plupart des religions ont fait leur deuil de tenter d'élever leurs fidèles au-dessus de l'anthropomorphisme pour ne pas se donner le mal d'élaborer un discours adapté, les consolés ont tenté de le faire, même si cela n'a pas toujours été couronné de succès dans les souvenirs de leurs croyants déposant devant l'Inquisition.
Encore une fois, en contradiction avec la plupart des autres religions, le catharisme n'a pas à proprement parler un discours théologique — ce qui veut dire discours sur Dieu —, puisque pour eux Dieu est inconnu et étranger à ce monde. On ne parle pas de ce que l'on ne connaît pas, sauf à vouloir tomber dans la caricature d'un Dieu qui nous aurait fait à son image alors que c'est précisément l'inverse.

J'espère que notre discussion préalable ne vous aura pas inquiétés et que vous attendrez d'avoir écouté le prêche désormais en ligne pour vous faire une idée.

Cher Guilhem, je viens de visionner ton prêche à deux reprises et je t'ai trouvé plutôt clair. 
Il faut se concentrer car tes propos sont denses et je le regarderai de nouveau dans quelques jours afin que ce que j'ai entendu aujourd'hui décante entre mes deux oreilles.

Je suis de même avis que Pierre; ce prêche est très clair, aucune ambigüité possible. Totalement étrangère à notre monde, à notre univers, cette entité nommée Dieu, principielle par nature, ( "[. . . ] car elle n' émane de rien") puisque première en tant que principe et ( " permanente dans l'éternité") car dotée de l'Être par substance: voici  " l'idée pure de Dieu" telle, il me semble, que tentait de la définir Yves Maris quand il écrivait:

Citation :

L'oeuvre majeure de la conscience consiste à épurer l'idée de Dieu jusqu'à la transparence.  

L'image du chemin à suivre se montre pour chacun(e) d'entre nous. Merci, Guilhem.
Quant à ta métaphore sur l'Être , elle est tout aussi pertinente; Comme ce n'est pas de la nature principielle de l'arbre que vient le bon fruit,

Citation :

. . . ce n'est pas de  la nature principielle du Bien qu'émane le Bien, mais de la substance unique dont il dispose: l'Être, incorruptible, permanent, inaltérable, ne connaissant ni fluctuation, ni temporalité puisque consubstantiel à son Principe.

C.Q.F.D. 
Tandis que les choses changent en permanence, ont un début et une fin, leur être en revanche commun à toutes, selon Parménide, "est toujours égal , passe inaperçu" et est " si fuyant qu'il se cache dans le fond des choses"( il faut comprendre au fond de tout ce qui existe  y compris l'humain). Pour moi, c'est cette étincelle divine, cachée au fond de moi, qui ne demande qu'à grandir et me donner la possibilité, comme disait Yves Maris de " dire non au Diable".
Ce prêche est capital pour " entrer en catharisme".

Chantal, tes commentaires m'épatent et j'apprécie beaucoup de les lire, même quand nos avis divergent, ce qui n'est pas le cas pour ce prêche

Très aimable, Pierre, mais j'espère que tu précises chaque fois que tu penses autrement, c'est surtout ça qui est important n'est-ce-pas?