Toulouse propose une exposition sur le catharisme. Jean-Louis Gasc m'a fait parvenir ce document qu'un de ses amis y aurait trouvé :
«Le "catharisme" a-t-il existé ?
Dans sa définition traditionnelle, le "catharisme" est présenté comme un courant religieux à part entière. Apparu au XIIe siècle, il se serait propagé de la vallée du Rhin à l'Italie du Nord, jusqu'au Midi occitan. Les "cathares" formeraient une véritable Église, elle-même organisée en Églises régionales.
La communauté compterait d'un côté les simples croyants et de l'autre, les "hérétiques" ordonnés.
Ces derniers pratiqueraient des rituels particuliers tels que consolament (sacrement d'ordination ou d'extrême-onction par imposition des mains) et porteraient parfois les titres d'évêques ou de diacres.
Pour certains historiens, le "catharisme" constituerait en effet une forme particulière de christianisme, propagée à l'échelle européenne.
Il reposerait sur une doctrine originale que les sources textuelles permettraient de reconstituer.
Pour d'autres, ce vaste mouvement "cathare" n'aurait jamais existé en tant que tel : l'historiographie aurait construit une hérésie unifiée en prêtant le même nom, les mêmes pratiques et les mêmes croyances à des groupes dissidents en réalité très différents. L'idée d'une véritable "contre-Église" hérétique a d'ailleurs été entretenue par l'Église catholique elle-même depuis l'Antiquité. Parfois agitée comme une menace pesant sur la socité, elle aconstituée un prétexte bien commode pour réprimer toutes les voix dissidentes.
Cette deuxième lecture est aujourd'hui majoritaire chez les historiens, mais les débats sont encore vifs.»
Voilà, je vous laisse commenter.