Le Bien et le Mal dans le catharisme

Je voudrais centrer mon prochain prêche sur ces deux concepts dont l'interprétation est unique dans le catharisme et à contre-courant de celle du judéo-christianisme.

Un prêche ne pourra suffire, n'est-ce pas?

Tu crois Chantal? Pile, le mal, face, le Bien!

C'est dommage qu'il n'ait pu partager la Vérité!

Il faut aussi expliquer comment reconnaître ce qui est du Mal et ce qui est du Bien, car le Mal s'y entend à nous induire en erreur.

C'est cerner l'intégralité du Mal qui paraît difficile. . .

Chantal a écrit:

C'est dommage qu'il n'ait pu partager la Vérité!

Il l'a partagée. Elle est à, disons 80% dans la Bible, Ancien et Nouveau Testament, et à 100% avec les apocryphes.
Ce sont les pharisiens et les scribes qui n'en on pas voulu et l'ont cachée.                                                                           
Voir ma recherche sur le message. 
C'est mon analyse.

Mais si peu de gens l'ont entendu, même pour ses disciples , la compréhension fut difficile. Et quant aux autres , la Vérité n'était pas possible à entendre.
Je trouve vraiment pointue cette analyse de R. Girard: 

Citation :

C'est pour ne pas entendre ce que proclame Jésus que ses auditeurs se mettent d'accord pour se défaire de lui, confirmant par là l'exactitude prophétique des "malédictions contre les Pharisiens".

Ces derniers, les Pharisiens. . .

Citation :

Satisfaits de ce qui leur apparaît comme leur réussite religieuse, s'aveuglent sur l'essentiel et ils aveuglent ceux qu'ils [prétendent guider. [. . .]Il s'agit donc ici d'un problème de savoir toujours déjà perdu, jamais encore retrouvé. Ce savoir affleure, certes, dans les grands textes de la Bible et surtout chez les prophètes, mais l'organisation religieuse et légale s'arrange pour le refouler.

Luc (11,52):

Citation :

Malheur à vous, légistes, parce que vous avez enlevé la clef de la science! Vous-mêmes  n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés.

Jésus avait ce savoir, il proclamait la Vérité, mais il n'a pas vraiment pu la partager.

Il y a eu digression me semble -t-il du "Bien" et du Mal" à la Vérité; 

On comprend pourquoi les cathares avaient ajouté cet anathèmes matthéen à leur Père saint : Malheur à vous scribes et pharisiens, etc. Texte initialement créé suite à l'exclusion des juifs chrétiens des synagogues après la chute du Temple en 70.

Chantal a écrit:

Mais si peu de gens l'ont entendu, même pour ses disciples , la compréhension fut difficile. Et quant aux autres , la Vérité n'était pas possible à entendre.
Je trouve vraiment pointue cette analyse de R. Girard: 

Citation :

C'est pour ne pas entendre ce que proclame Jésus que ses auditeurs se mettent d'accord pour se défaire de lui, confirmant par là l'exactitude prophétique des "malédictions contre les Pharisiens".

Ces derniers, les Pharisiens. . .

Citation :

Satisfaits de ce qui leur apparaît comme leur réussite religieuse, s'aveuglent sur l'essentiel et ils aveuglent ceux qu'ils [prétendent guider. [. . .]Il s'agit donc ici d'un problème de savoir toujours déjà perdu, jamais encore retrouvé. Ce savoir affleure, certes, dans les grands textes de la Bible et surtout chez les prophètes, mais l'organisation religieuse et légale s'arrange pour le refouler.

Luc (11,52):

Citation :

Malheur à vous, légistes, parce que vous avez enlevé la clef de la science! Vous-mêmes  n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés.

Jésus avait ce savoir, il proclamait la Vérité, mais il n'a pas vraiment pu la partager.

J'aime cette analyse.
Oui, il nous avait très clairement informé que très très peu pourraient le suivre << L23) Jésus a dit : Je vous choisirai un sur mille et deux sur dix mille et ils se tiendront en étant un seul. >>
Se mettre dans les pas de Jésus, c'est faire la volonté du Père, c'est être de retour au Royaume et régner sur le Tout. C'est ma manière d'interpréter cet évangile.

Chantal a écrit:

Il y a eu digression me semble -t-il du "Bien" et du Mal" à la Vérité; 

Pourquoi pas? Mais le Bien et le mal, la Vérité et le mensonge, la Vie et la mort, la Paix et la violence, etc etc sont le coté pile et le coté face d'une même pièce, l'ego, nous dans ce monde. C'est mon constat.

Oui, mais mon choix est d'essayer de porter la réflexion sur les concepts spirituels qui sont au cœur d'une approche spirituelle.

C'est-à-dire partir des deux Principes tels qu'ils ont été définis par Jean de Lugio et les "poser " dans  la vie moderne?

Comme il s'agit d'un prêche grand public, je pense essayer de partir des concepts mondains et les mettre à l'épreuve d'une approche socratique avant de proposer la lecture cathare.

Et comme pour le talent , la polysémie du mot bien va pouvoir être exploitable.  C'est intéressant que les biens (ou avoir des biens) compris comme des richesses    soient nommés biens dans ce monde, alors que derrière eux se cache Mammon. . .

C'est normal puisqu'il s'agit du monde de Mammon. C'est incohérent si l'on veut croire que nous sommes dans le monde de Dieu.