Messages : 1232 Date d'inscription : 05/11/2021 Age : 69 Localisation : Bayac Dordogne
Sujet: Culte de mars: La fin d'un monde? Mar 19 Mar - 18:23
Il était bien vain de croire, en effet, que la "civilisation" pourrait nous offrir d'autres horizons que celui de la violence. «La ligne de conduite» de tout pouvoir participe au temps cyclique, l'humain répète ses erreurs et ses atrocités à l'envi. Les États sont toujours en quête de nouveaux profits, de recherche d'hégémonie sur les peuples ou sur les autres États. Ces "prédateurs", nos voisins, nos contemporains, portant à leur passif guerre civile, crimes contre l'humanité, génocides au nom d'une purification ethnique (cf. le thème de «La Serbie Céleste») avec à leur tête des dictateurs sans foi ni loi n'ont, en terme de violence, rien envié au passé. La violence est permanente dans l'Histoire de l'humanité. «Le roseau pensant» oscille sans cesse entre le Bien et le Mal, incapable de se libérer de sa gangue de boue. L'analyse girardienne sur l'importance de la cohésion dans l' identité communautaires trouve, tout en nous prouvant son actualité renouvelée, une illustration très parlante dans ces pays "créés" par union forcée de populations pluriethniques maintenues sous le joug d'États fascistes. On voit le triste résultat quand tombent ces États (Yougoslavie, Tchécoslovaquie pour n'en citer que deux). Guilhem a écrit:
Citation :
[…] Que l'intérêt soit religieux, ethnique ou vénal, tant que ceux qui le partagent se sentent unis par quelque chose qui les dépasse, ils seront impossibles à dissocier que ce soit par un régime politique ou une frontière.
Là, se trouve l'Histoire du catharisme occitan. Tout pouvoir, religieux, politique, ou les deux, ou autre encore qui ne tient pas compte de cet axiome se voit alors obligé aux pires exactions s'il veut venir à bout de ce groupe humain qu'il ne peut tolérer. L'Église catholique du Moyen-Âge l'avait bien compris. La violence n'a plus de limites, même face à la non-violence, la vie n'a plus le même sens. Oui, on comprend aisément le chant des cathares partant au bûcher. Car, si la violence qui caractérise ce monde n'est pas notre fait, le quitter nous en libère enfin. Ils étaient déjà libérés de ce monde.