culte du 11 juin: les trois mondes

Les pistes de réflexion proposées aujourd'hui par Guilhem sur le monde intermédiaire me ravissent. 
Des deux domaines qui selon lui pourraient participer de ce monde intermédiaire, j'ai un attachement sans borne  pour celui qu'il nomme «domaine de l'imagination et du rêve».
Pour moi, il contient le domaine de l'«Imaginaire social» tel qu'on le définit en sociologie et anthropologie(ensemble des représentations imaginaires propres à un groupe social: mythes, croyances cosmiques et religieuses, utopies…)dont l'origine est probablement liée à la découverte du  spirituel chez notre ancêtre préhistorique. Cet Imaginaire a permis la création des grands mythes humains, de très belles cosmogonies comme celle des cathares, des contes et autres histoires trans-temporels ,  toujours pédagogiques, parfois initiatiques. 
L'Imaginaire et son inépuisable ensemble de valeurs symboliques est, j'en suis convaincue, «un lien entre notre monde» et le monde spirituel, le lieu d'apprentissage sur le long chemin.
Si ce monde intermédiaire est «plus proche du monde physique que du monde spirituel», je pense quand même que c'est lui qui peut éveiller nos consciences  à la difficile dimension spirituelle. Notre âme mondaine ne pourra pas éternellement nous leurrer, puisqu'elle a commencé à s'interroger.

Je doute que ce sujet soit particulièrement attrayant comparé aux autres.
Il faut donc envisager que l'augmentation des vues soit due à élargissement du public, ce qui explique aussi que le pic de vues se situe dans les premiers jours.

C'est vivifiant! Le public s'élargit; le catharisme ne fait pas forcément fuir. Et si nous étions plus  nombreux que tu le penses à ne pas être satisfait de ce monde-là? Affaire à suivre.

367 vues: les trois mondes font le buzz.

Le prêche continue son joli chemin, et on peut relire le texte en toute quiétude, et, trouver encore matière à cogiter. 
La définition cathare du monde spirituel est ici parfaitement énoncée pour en terminer avec tout anthropomorphisme:

Citation :

le monde spirituel est la façon dont nous pouvons «situer» Dieu et son émanation consubstantielle, l'Esprit unique.

On sait où il est inutile de chercher:

Citation :

Le monde spirituel n'a pas d'aspect physique ni de position dans l'espace, le temps. En fait, il est partout et nulle part ou, plus précisément, il est là où se trouve ce qui constitue sa raison d'être.

L'essence purement cathare, dans ses deux dimensions philosophique et  religieuse,  de cet univers transcendantal est "éclairante":

Citation :

Bien entendu, le monde spirituel n'a pour seule référence que l'Être au sens ontologique, lequel ne peut s'exprimer que dans le Bien absolu.

Je me pose aujourd'hui une question au sujet de la cosmogonie. Ne participe-t-elle pas davantage du monde intermédiaire que du monde spirituel? En effet si elle est une tentative d'explication de ce monde transcendantal difficilement connaissable, elle naît bien dans le monde  de l'imagination, du rêve et de l'extrasensorialité humains. Je ne peux considérer ces activités comme relevant seulement de notre âme mondaine.  L'Esprit unique, soufflant où bon lui semble, dans  ce monde intermédiaire, peut trouver matière dans «sa raison d'être», ne serait-ce que pour nous rappeler d'où nous venons, comme l'a si bien dit Lamartine.

C'est bien pour cela qu'elle n'est pas dogmatique dans le catharisme. Chacun peut imaginer les choses à sa façon à partir des données doctrinales et philosophiques de la séparation du Bien et Mal et de leur caractère principiel.

Extrait de ce merveilleux poème: 
«Borné dans sa nature, infini dans ses vœux,
L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux;
Soit que déshérité de son antique gloire,
De ses destins perdus il garde la mémoire;
Soit que de ses désirs l'immense profondeur
Lui présage de loin sa future grandeur:
Imparfait ou déchu, l'homme est le grand mystère
Dans la prison des sens enchaîné sur la terre…»

Pour ceux qui ne connaissent pas : À lord Byron - Lamartine