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 « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov

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Chantal

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MessageSujet: « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov   « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov EmptyLun 17 Juil - 21:11

 Je me propose de vous présenter ce livre,( édité pour la première fois en France en 1972) qui me paraît être le pendant de «Catharisme d'aujourd'hui» quant à l'histoire du bogomilisme. 
Je passerai très vite les premiers chapitres nous relatant les origines historiques de cette religion (que vous pourrez découvrir par vous-mêmes à la bibliothèque cathare) pour tenter de mettre en lumière ce qui  rapproche, mais aussi ce qui  distingue les concepts cathares et bogomiles. 
Pour Dimitri Anguelov, le bogomilisme représente une des plus importantes doctrines sociales et religieuses de la Bulgarie médiévale répandue au cours de près de cinq siècles (depuis le milieu du Xe jusqu'à la fin du XIVe), dont la première manifestation eut lieu sous le règne de Pierre (927-969). Cette hérésie fut dans un même  temps, insiste l'auteur, un mouvement social dirigé contre l'oppression toujours plus écrasante d'une puissante oligarchie féodale et ecclésiastique. Il attribue les influences extérieures de cette religion à la fois au paulicianisme (lui-même lié au marcionisme) et au massalianisme.
Le lien avec les pauliciens est tout à fait clair et ne nous apprend pas grand chose si l'on veut bien se rappeler les politiques d'immigration de l'empereur Constantin dans la seconde moitié du VIIIe siècle. Un des principaux centres du bogomilisme était la région  du Sud-Ouest où vivait un nombre considérable d'Arméniens, parmi lesquels des pauliciens, mais le bogomilisme était aussi bien implanté en Thrace et plus particulièrement aux environs de Plovdiv: c'est là qu'au cours de la seconde moitié du IXe siècle, on trouvait de nombreux pauliciens, dont certains présents depuis le VIIIe siècle. 
Selon D. Anguelov, dans sa phase initiale, au Xe siècle, le bogomilisme est étroitement lié au dualisme et au paulicianisme. Sa cosmogonie et son eschatologie sont élaborées dès cette époque, se présentant sous la forme d'un récit imagé et intéressant que les prédicateurs racontaient à leurs croyants pour leur faire connaître la doctrine. La richesse de ce récit, empruntant tour à tour à l'A.T, aux écrits apocryphes et gnostiques, est à découvrir dans les pages 59 à 63. 
Le dualisme bogomile.
Ce qu'en dit l'auteur: «Les bogomiles séparaient l'univers en deux principes- le Bon et le Mauvais, incarnés par Dieu et par le Diable, et cela étant établi une fois pour toutes, jamais l'un des principes ne dominera l'autre; ils resteront toujours à égalité. L'enseignement bogomile contenait deux éléments, liés organiquement l'un à l'autre; d'une part des idées prenant leur source aux anciennes œuvres de caractère canonique ou apocryphe, transposées dans l'esprit dualiste bogomile, d'autre part, des tendances venant de la réalité de l'époque et reflétant les rapports socio-économiques et les croyances populaires».
C'est, à vrai dire, ce dualisme bogomile qui m'a le plus intriguée.
Pour certains auteurs, nous dit D. Anguelov, deux groupes d'hérétiques se distinguaient: les dualistes modérés et les dualistes absolus. Là encore, rien de vraiment nouveau pour nous. Mais, pour d'autres chercheurs, précise Anguelov, les bogomiles n'ont jamais été que modérés. Nous pouvons découvrir leur dualisme modéré dans leur credo comme dans l'œuvre de Michel Psellos qui montre Jésus et le diable comme deux fils du même père, le principe du Mal étant considéré alors dérivant du principe du Bien et subalterne à ce dernier. Dieu est donc père du Malin! 
Au douzième siècle les adeptes du dualisme modéré  réunis dans l'«ecclesia Bulgariae»,  ont diffusé leur concept dans les autres pays, dont la Bosnie. Leurs idées parvinrent aux cathares de l'Italie du Nord. Le premier prédicateur de ces lieux fut Marc, établi dans ses fonctions par l'Eglise bulgare. Dans l'œuvre de Bonaccursus ainsi que dans un traité anonyme datant du XIIIe siècle nous pouvons, dit l'auteur, retrouver la preuve de ce dualisme modéré. En effet, le Satan du récit bulgare se confond dans l'écrit italien avec Lucifer.
Parallèlement au dualisme modéré sur lequel se fondait la cosmogonie bogomile, les hérétiques de Bosnie ,d'Italie et de France développèrent alors un dualisme absolu. Voici ce qu'en dit D. Anguelov: «Ce penchant vers un dualisme absolu a surgi indiscutablement sous l'influence des extrémistes pauliciens et s'est enrichi ensuite de réflexions propres aux prédicateurs bogomiles. Quand et comment cela est arrivé, nous  ne le savons pas, faute de sources. Si nous sommes en possession de textes révélant en détail l'origine du dualisme modéré du pope Bogomil, tels que celui d'Euthyme Zigabène, du Traité de Cosmas ou de la Cène Secrète, nous sommes extrêmement pauvres en ce qui concerne le dualisme absolu. Selon Euthyme d'Akmonia (écrit de 1034), le dualisme absolu constaté vers le début du XIe siècle chez les bogomiles d'Asie Mineure (les Phoundaïtes) n'était pourtant pas  si absolu qu'il le prétendait. En effet , si ces derniers rejetaient bien le concept fondamental du dualisme modéré au sujet de la victoire du Bien sur le Mal, ils admettaient par contre que le Mal était apparu plus tard que le Bien et qu'il lui était subordonné. Ce dualisme absolu aurait eu pour siège l'Église de Dragovitsa (S.O de la Bulgarie) et c'est son représentant, le pope Nicétas qui se rendit dans le Midi de la France en 1167 pour prendre part au travail du Concile des dualistes cathares à Saint-Félix-de-Caraman.[…] Le terrain propice au dualisme absolu fut l'Église d'Albano en Italie qui eut Jean de Lugio comme prédicateur». 
D. Anguelov est peu prolixe sur le Livre des deux principes, c'est bien dommage! Et il termine ainsi: «Les quelques renseignements sur les tendances du dualisme absolu, venant de Rainier Sarconi, nous fournissent peu d'indices sur les hérétiques du Sud de la France qui, selon lui, après avoir adopté le dualisme absolu s'en seraient défait rapidement. Au début du XIVe siècle, déjà dans le Midi de la France, ne règne que le dualisme modéré». 
Sans doute, l'auteur fait-il allusion à la période sombre de la fin du catharisme médiéval dévoyé par les derniers croyants perdus faute de prédicateur chrétien…
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Guilhem
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MessageSujet: Re: « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov   « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov EmptyLun 17 Juil - 22:26

L'idée d'une religion naissant d'un mouvement social se retrouve également en Italie avec les patarins.
En fait, les Balkans furent très marqués par des interprétations du christianisme qui étaient fortement liées au paganisme historique. D'ailleurs, ces régions qui étaient évangélisées de manière assez anarchique provoquaient des avancées christianisantes en dents de scie, au point que les responsables chrétiens de Constantinople ont parfois cru à des mouvements hérétiques, comme chez les chrétiens bosniaques.
Quant à classer historiquement les dualismes, cela est forcément impossible quand on n'a pas de données fiables sur l'un d'eux. En outre les références scripturaires sont à prendre avec précaution : l'Interrogatio Johannis (Cène secrète) est un apocryphe bogomile, c'est-à-dire un texte qui n'était pas accepté de tous, il ne peut servir de base à une étude doctrinale.
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Chantal

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MessageSujet: Re: « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov   « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov EmptyJeu 27 Juil - 19:47

Tout comme les pauliciens, les bogomiles ne faisaient confiance qu'au N.T. Selon D. Anguelov, comme les cathares, ils connaissaient en détail aussi bien les quatre Évangiles que le message de l'apôtre Paul, les Actes des Apôtres ou l'Apocalypse de Jean. Leurs prédicateurs utilisaient aussi dans leurs sermons quelques apocryphes prescrits par l'Église orthodoxe: le premier Évangile de Jacques, l'Évangile de Nicomède et l'Évangile de Thomas ( connu aussi sous l'appellation «L'enfance de Jésus»)  alors très populaire en Asie Mineure et dans les Balkans au Moyen-Âge. On comprend aisément , nous confie l'auteur, pourquoi l'Apocalypse de Jean fut si populaire en territoire bulgare. «La marche de la Vierge sur le chemin de la Passion», «La confession d'Abraham» et « Enoch» sont d'autres apocryphes qui réservaient aux puissants de la terre les pires supplices du feu et de l'eau.
Ce que l'auteur souligne comme un trait alors original, qu'il considère même comme propre au bogomilisme, réside dans la haine de ces adeptes à l'égard de toute violence physique et de toute effusion de sang. Cette attitude « n'est point l'héritage d'une des hérésies précédentes[…] Propre au bogomilisme, elle exprima les aspirations du peuple bulgare dans le contexte médiéval».
Contrairement aux chrétiens cathares, les chrétiens bogomiles ne travaillaient pas, le vrai chrétien ne devant s'occuper que de son âme. Lorsqu'ils prêchaient contre le travail, leurs prédicateurs précisaient néanmoins: «Dieu n'aime pas ceux qui travaillent pour le roi». Ce qui pouvait signifier qu'ils n'étaient pas vraiment opposés au travail, mais plutôt à la soumission et à l'exploitation. Les sermons encourageant à ne pas travailler pour le roi et les boyards bénéficiaient d'une écoute favorable génératrice de cas de désobéissance au pouvoir central.
Les bogomiles avaient, à l'instar des cathares les mêmes idées progressistes quant à la conception de la femme et de son rôle dans la société. La cosmogonie bogomile précise qu' Ève fut conçue de la même façon qu'Adam et qu'elle  était son égale. Le mythe de la côte d'Adam n'existe pas dans les écrits bogomiles. Les chrétiennes prêchaient à l'instar des chrétiens.
D'après Anguelov, le rejet du mariage serait antérieur à la pensée bogomile, ce serait un concept massalien. 
Pour l'auteur il est clair que le «système bogomile et sa propagation furent une sérieuse contribution à des changements fondamentaux dans l'état d'esprit du peuple».
Les quatre cérémonies essentielles de l'Église bogomile relevées par l'auteur sont: - les réunions communes générales
                                                                                                                       - la confession mutuelle des membres de la «confrérie» (le service cathare ?) 
                                                                                                                       -l «'élévation» d'auditeurs au grade de fidèles
                                                                                                                       - l'«élévation» d'un fidèle au grade de chrétien (la consolation cathare?). 
Tout comme dans les maisons cathares, régnait dans les communautés bogomiles, l'égalité et la distinction sociale n'existait pas. 
De 969 à 1018 sous le règne de Samuel III, puis sous le joug byzantin (1018-1185), la situation misérable du peuple bulgare s'aggrava, les terres du Nord souvent dévastées par des tribus d'origine turkmène, la Macédoine continuellement attaquée par des Normands d'Italie, le pays traversé par les croisés en 1096; autant d'évènements propices à développer le bogomilisme jusque dans les villes. Perdant alors son caractère paysan, on voit pour la première fois, au milieu du XIe siècle, nos hérétiques auparavant dénoncés comme massaliens, pauliciens ou autres,
être nommés «bogomiles». L'hérésie continua sa route dans les territoires byzantin d'Asie Mineure avec comme principal prédicateur Jean Tzourillas. 
Paulicianisme et bogomilisme furent les deux hérésies particulièrement actives durant le XIIe siècle en Macédoine et en Thrace malgré les mesures prises par le pouvoir central pour les combattre. Alexis de Comnène (1081-1118) s'essaya à diverses tactiques pour les faire disparaître, le bogomilisme ayant alors atteint des familles aristocratiques et ecclésiastiques. Basile fut brûlé, l'empereur pour mieux convaincre les hérétiques d'abandonner leur foi - pauliciens et bogomiles - leur promit des privilèges et des dons. Aux plus pauvres, il distribua des terres en les installant dans une ville construite pour eux près de Plodviv, dénommée Alexiopol. Mais la violence et l'exploitation continuant, les deux hérésies survécurent et se fortifièrent même sous le règne de Manuel Ier Comnène (1143-1180) Vers la fin de ce règne, le bogomilisme tenait des régions entières et son influence s'étendit en Serbie, Bosnie, Italie, France et Russie. Selon les sources étudiées par D. Anguelov, on  peut  découvrir les premiers sermons à tendance anticléricale en Italie et en France en 1000, 1018, 1022, 1025, 1043.
On se rappelle qu'après la deuxième croisade, il se trouve en France: l'évêque Nicétas après avoir converti Marc au dualisme absolu, se rendit avec lui au concile cathare près de Toulouse et procéda à l'ordination d'évêques cathares.
En Bosnie, les «patarins» (bogomiles) s'étaient organisés en une communauté connue sous le nom d'«Église de Slavonie».
En Italie, vers 1190, un des prédicateurs de l'Église de Concorezzo, Saint Nazaire, alla en Bulgarie où il se vit confier l'apocryphe de Jean, «La Cène Secrète». Les dualiste italiens, nous dit l'auteur, reçurent aussi «La vision d'Isaïe» et un Missel bogomile d'où aurait été tirée la version latine du Rituel cathare.
Dans une moindre mesure, le dualisme bogomile se propagea encore en Allemagne, en Angleterre et descendit jusqu'en Catalogne.
Vers le milieu du XIIIe siècle, le mouvement va progressivement s'essouffler avant de disparaître dans un paysage politico-socio-religieux nouveau. 
Entre 1393 et 1396, l'Etat bulgare passa sous la domination de l'Empire Ottoman avec un nouveau système féodal exprimant une autre religion. La nouvelle idéologie religieuse du nouveau conquérant n'ayant aucun point commun avec l'orthodoxie, elle échappa aux «armes hérétiques» alors inadaptées. Si le bogomilisme survivait au XIVe siècle à Byzance, nous n'avons plus de données concernant la Bulgarie. Il avait perdu, nous dit D. Anguelov «son sens profond, vidé de son caractère antiféodal». Les sermons des derniers prédicateurs connus Cyrille et Stéphane, ne contenaient plus d'attaques contre le roi, les boyards et les riches comme sous le règne de Pierre au Xe siècle, sous le joug byzantin durant les XIe et XIIe siècle ou sous Boril au XIIIe siècle.  
L'ordre historique qui vit la naissance du bogomilisme une fois anéanti, il n'y avait plus de place pour l'activité hérétique qui l'avait combattu.
Selon l'auteur , quelques adeptes du dualisme, surtout du paulicianisme survécurent jusqu'au XVIe et XVIIe siècles avant de se convertir au catholicisme, et dit-il, un nombre infime de bogomiles pouvaient se rencontrer dans les régions de Macédoine, sous la nouvelle appellation de « koudougères» au XVe siècle. 
Ce qu'il faut retenir, je pense , c'est le rôle prépondérant que ce système de pensée a joué dans la formation de la conscience des peuples et surtout la philosophie et la spiritualité qu'il a engendré et qui, elles,  sont toujours bien vives aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov   « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov EmptyJeu 27 Juil - 20:04

Très bon travail d'analyse.
La voie de transmission dont parle Anguélov est celle dite commerciale qui fut quasiment concomitante de celle du retour de croisade. Pour autant des foyers ont précédé ces voies confirmant des levées liées à des prédications isolées.
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MessageSujet: Re: « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov   « Le bogomilisme en Bulgarie» de Dimitri Anguelov EmptyDim 30 Juil - 20:38

Comme on a pu «découvrir», grâce aux recherches de Kepa Olaizola sur les  «cagots» ou «kaskarots» ou encore «caquins», que ces derniers étaient bien les descendants des derniers croyants cathares émigrés fuyant les persécutions, avec D. Anguelov, on se rend compte de nouveau l'intérêt de l'étymologie pour appréhender toute la force des mots à travers l'histoire. Vers le milieu du XIIIe siècle, écrit-il, la Bulgarie devenait connue comme étant le pays des hérétiques. On peut, selon lui, en  trouver un exemple caractéristique dans «La chanson de la croisade contre les hérétiques d'Albigeois ou Cathares». Le nom «bulgare» est prononcé pour la première fois aux environs de l'année 1201 par le chroniqueur français Robert d'Auxerre, puis plus tard par le moine Aubry de Troisfontaines, puis chez le théologien Etienne de Bourbon, etc. Dans les textes français, précise D. Anguelov, l'appellation de «bulgare» revêt différentes formes: bulgari, bulgri, bugari, burgari, brigi, brogi, bugares boulgres, ce dernier étant, on le sait donné aux cathares. 
À cette même époque, on pouvait reconnaître les pauliciens sous les dénominations suivantes: poplicani, pupulicani, publicani, piphli, publicain, etc. Or, Les cathares aussi, furent appelés publicains.
Alors qu'en Bulgarie, le roi Ivan Asen II (1218-1241) menait une politique de tolérance envers les hérétiques, ceux-ci, on le sait, étaient massacrés par l'inquisition en France, en Italie et en Espagne, et, comble d'ironie, parmi les inquisiteurs les plus cruels, se distinguait Robert le Bougre (ancien cathare), dominicain inquisiteur général du royaume de France de 1236 à 1239 en Champagne, Cambrai, Douai et Lille, alors surnommé le «marteau des hérétiques».

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