Les religions et la société

Il est clair que l'expression religieuse dans la vie sociale est souvent mal vécue, car elle revêt souvent un caractère punitif, tant il est vrai qu'il n'est point besoin de vivre dans une théocratie affichée pour que la religion cherche à courber la vie sociale à ses dogmes.
Nous pourrons en discuter ici, de façon générale ou ouvrir des sujets spécifiques dans ce forum afin de voir en quoi le catharisme peut proposer une réflexion adaptée à sa doctrine.

Je profite de l'aubaine pour essayer d'exprimer  mon sentiment du religieux tel que je le conçois aujourd'hui, tout en espérant ne choquer personne. Si j'ai pu me réconcilier avec la religion, c'est uniquement grâce au catharisme. Si sa spiritualité a très vite été mienne, et ceci probablement bien avant que j'en aie réellement pris conscience, mon désir de participer à une ecclésia cathare n'a pas été  d'une même évidence. Pour moi, la religion est censée apporter à l'être humain les outils nécessaires à sa réalisation spirituelle; la liberté de penser, de suivre le chemin choisi, le respect de tout être vivant comme celui de l'être pensant sans aucune distinction de genre , le respect de la dignité de la femme, et l'abolition de la violence. . . Je ne connais à ce jour qu'une seule religion capable de m'apporter ces outils nécessaires: c'est la religion cathare. Je pense  aussi enfin que la plupart des religions  (en tout cas celles que je connais) sortent complètement  de leur rôle, lorsqu'elles se permettent   de juger la conduite sociale de ses croyants (choix de partenaire, de procréation , et tout ce qui relève en général de leur vie mondaine) ou pire  lorsqu'elles abusent du   pouvoir qu'elles se sont "acheté"  pour comme tu dis "courber la vie sociale à ses dogmes". De quel droit ces ministres de cultes divers et en tout genre  se permettent-ils de juger les humains alors que Dieu lui-même ne le fait pas? 
Je pense enfin que ces religions ne pourront retrouver leur pureté originelle que si elles parviennent à se détacher totalement du monde, à l'instar du chemin christique. L'exemple cathare a ici une belle utilité, si elles peuvent encore voir et entendre. . .

On ressent un cri du cœur qui s'approche de la profession de foi.
Très belle envolée.

Le point commun de presque toutes les religions établies est qu'elles vouent un culte, consciemment ou pas, au Démiurge et non pas au principe du Bien, et que, pour citer la version longue du Père Saint, leur clergé est constitué de "Pharisiens tentateurs (qui) se tiennent à la porte du Royaume et empêchent d'y entrer ceux qui voudraient le faire alors qu'eux-mêmes ne veulent pas y venir." 

D'où leur focalisation sur les pratiques mondaines de leurs ouailles, jugées soit conformes soit contraires au dogme, et sur le jugement, qu'il soit des uns vis-à-vis autres dans la vie courante, ou dernier lorsque viendra la fin des temps, ainsi que le recours à la contrainte et à la violence, qui est considérée comme un mal nécessaire puisque "Deus lo vult". Tout cela est totalement conforme aux souhaits du Démiurge, qui aveugle, divise et pousse les humains non éveillés à la violence et à l'abus de pouvoir au nom d'un libre arbitre illusoire mais si gratifiant pour l'ego.

La religion cathare, authentique christianisme, est une des rares voies de salut qui a su distinguer clairement entre le bon et le mauvais principe, et qui offre un chemin clair pour revenir au Père. C'est celle qui m'a toujours attirée et dont je tente de suivre les enseignements et les préceptes à mon niveau de croyant débutant.

Bonjour à tous. De retour pour quelques heures de ma villégiature aveyronnaise où les moyens de communication modernes sont peu fiables, je profite de reprendre contact sur ce sujet passionnant. Pour moi, seuls Dieu et ses émanations sont divins et sacrés. Les religions ne sont qu'humaines, écrites par les hommes au gré du moment et de leurs préoccupations pour peser sur la société. Le grand avantage du catharisme, c'est que le monde étant mauvais par principe, les cathares ne cherchent ni à l'améliorer, ni à interagir avec lui. Le catharisme dont Yves Maris proposait presque de parler en tant qu'antireligion, reste au niveau spirituel et individuel, sans ambition de diriger le monde. Jean-Paul

Bien entendu, le catharisme ayant parfaitement reçu le message christique : "Mon royaume n'est pas de ce monde", ne cherche pas à modifier le monde dans l'espoir qu'il sait vain de l'améliorer.
La spiritualité est la recherche intellectuelle d'un être de chair à approcher autant que faire se peut le divin.
La religion est l'association volontaire d'êtres humains désireux de partager une même spiritualité pour se soutenir et s'aider autant que faire se peut dans ce cheminement spirituel qu'ils partagent.

Pour moi, je pense aujourd'hui que vivre le catharisme dans sa seule dimension spirituelle, ce serait comme philosopher seule dans mon coin. L'esprit saint, comme les idées, a besoin d'altérité pour pouvoir grandir.