Spontanément quand on lit S. Irénée de Lyon, on se dit que les hérésies que l’évêque de Lyon critique multiplient les êtres surnaturels, multiplication qui semble arbitraire, voire infondée. La cosmogonie cathare apparaît plus sobre, mais implique, comme chez les gnostiques, que la création soit mauvaise, qu’il y a une déchéance d’esprits qui sont enfermés dans des corps matériels et, sans doute, la métempsycose. La cosmogonie judéo-chrétienne n’est pas non plus en phase avec les découvertes scientifiques : la création en six jours, la création d’Adam, puis Eve et enfin, le péché originel et le déluge.
D’où deux questions : quel est le statut de la cosmogonie cathare ; si on abandonne la cosmogonie judéo-chrétienne, ne risque-t-on pas de tomber dans une autre erreur, qui pourrait être la pensée cathare ?