Le péché vu par Jean et la venue du Paraclet

Ces paroles de Jean interrogent mon attitude de croyante, et je vais tenter ici d'exprimer mon interprétation. 
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, annoncé qu'il allait être trahi, et  son départ prochain, Jésus  révèle la venue de l'Esprit Paraclet. Jean. 15, 22-26:

Citation :

Si je n'étais pas venu, si je ne leur avais pas adressé la parole, ils n'auraient pas de péché; mais à présent, leur péché est sans excuse. 
Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
Si je n'avais pas fait au milieu d'eux ces œuvres que nul autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché: 
mais à présent qu'ils les ont vues, ils continuent à nous haïr et moi et mon Père;
c'est pour que s'accomplisse la parole qui est écrite dans leur Loi: Ils m'ont haï sans raison. 
Lorsque viendra le Paraclet que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra lui-même témoignage de moi.

Tant que les humains n'ont pas entendu la Parole divine, reçu le message  tel que Christ l'a transmis par ses guérisons comme par ses paroles, ils sont innocents de tout péché. Innocent de tout péché donc tout esprit non éveillé. Ce n'est plus le cas des disciples, ce ne peut, non plus, être encore le cas pour le croyant éveillé qui décide de ne pas tenir compte de cet éveil et continue à vivre dans le monde comme avant son éveil. Je ne sais si  ce péché, ou plutôt mettons nous d'accord sur le terme de faute, je ne sais si cette faute  a la même intensité que celles que peut commettre   un chrétien dans sa pratique monacale, mais pour moi, il est évident que refuser de répondre à l'appel christique est bien une faute pour les croyants. Qu'en pensez-vous?

Quant à la venue du Paraclet, qu'on pourrait assimiler au Jugement dernier judéo-chrétien, voici ce qu'en dit le Christ d'après Jean. 16, 7-15

Citation :

Cependant je vous ai dit la vérité: c'est votre avantage que je m'en aille; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ;si, au contraire, je pars, je vous l'enverrai. Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement; 
en matière de péché: ils ne croient pas en moi;
en matière de justice: je vais au Père et vous ne me verrez plus; 
en matière de jugement: le prince de ce monde a été jugé. 
J'ai encore bien des choses à vous dire mais vous ne pouvez les supporter maintenant; lorsque viendra l'Esprit de vérité (le Paraclet), il vous fera accéder à la vérité toute entière.


 

La faute humaine  est bien de n' avoir pas reconnu le message : « en matière de péché: ils ne croient pas en moi»
La justice est rendue par le sacrifice de Jésus, incarnation affectée de Christ. Mais 16.16: 

Citation :

Encore un peu et vous ne m'aurez plus sous les yeux, et puis encore un peu et vous me verrez.

Le démiurge est déjà jugé, Le Paraclet, à la suite de Christ tentera à nouveau d'éveiller les consciences: «il vous fera accéder à la vérité toute entière». L'humanité sera t-elle alors  enfin prête à comprendre?

Comme disaient les cathares : «Seul le chrétien consolé peut pécher, car il a l'entendement du Bien.»

La définition que je me fais de pécher est celui de rater la cible : le Bien
 
Je comprends que ne peut pécher que celui qui connait la cible, qui peut viser et donc vos propositions me vont
 
Mais comment incorporer « va et ne pèche plus » (jean 8-11 pour l’adultère ou jean 5-14 pour une guérison)
 
Puisque le Christ leur pardonne leur pécher pour les guérir (physiquement ou psychiquement) et leur demande de ne plus refaire
 
Alors ils avaient péché avant ? ou ils étaient consolés ? ou éveilles ?
 
Merci pour votre éclairage

Il faut faire attention à ne pas se concentrer de trop sur le détail des textes dont nous ne savons pas qui et comment les a produit et s'ils sont conformes à la tradition orale qu'ils sont censés avoir reproduite.
Les cathares disaient que seuls les consolés pouvaient commettre un péché, mais cela ne veut pas dire qu'un croyant ne peut pas commettre une faute morale contraire à son étique.
Va et ne pèche plus est davantage destiné à nous signaler que le personnage Jésus avait connaissance de la faute de la femme adultère dont il n'était pas dupe au simple motif qu'il lui avait évité la sanction du groupe.
En matière de guérison celamontre que les soi-disant miracles sont spirituels et non matériel. Le malade est le croyant pris de doute et le mort est celui qui a abandonné sa foi.

Merci à toi de nous concéder la possibilité de la faute. En dehors de tout sentiment religieux, mais d'un point de vue simplement moral, la faute n'est-elle pas inhérente à l'être humain?
À mon sens, la pensée de Jean  s'accorde totalement à la supplique du croyant adressée à l'esprit Paraclet au cours de l'Amélioration: « Priez pour nous pécheurs, afin qu'il fasse de nous des chrétiens et qu'il nous mène à une bonne fin».  Cette conscience de la faute me permet d'être en parfaite harmonie avec les mots que je prononce alors.

Fais-nous profiter de tes découvertes, ami!

Elles ne vous seront pas très profitables parce que inconnues des évangiles canoniques.
Paul, qui n'a jamais rencontré Jésus, et Jean, parfois en parlent ou y font allusion.
Ce que j'ai relevé:
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bonjour 

cela sont elles les parties soulignées en rose dans votre livre ?

c'est donc la partie cachée, celle que l'on ne retrouve pas dans les évangiles canoniques ? 

je note aussi page 22 de votre ouvrage qu'il y a de grosses différences entre gnostiques et cathares : elles seraient dues au message caché ?

Il ne faut pas confondre absentes et cachées.
Les évangiles canoniques elles-mêmes diffèrent sans que l'on parle de secret. Les noces de Cana de Jean sont absentes des autres canoniques, de même que la parabole du fils prodigue de Luc est absente des autres évangiles.
L'attrait pour le secret et le caché est une façon de hiérarchiser les hommes, les uns par rapport aux autres. C'est un piège de la vanité dans lequel il ne faut pas tomber.
Dans le christianisme, rien n'est caché ainsi que christ nous le dit dans Matthieu 13, 35 : « … Je clamerai ce qui a été caché depuis la fondation du monde. »

Philippe a écrit:

bonjour 

cela sont elles les parties soulignées en rose dans votre livre ? Oui

c'est donc la partie cachée, celle que l'on ne retrouve pas dans les évangiles canoniques ? Oui

je note aussi page 22 de votre ouvrage qu'il y a de grosses différences entre gnostiques et cathares : elles seraient dues au message caché ? 

Page 22 de paroles du Vivant.
Oui mais...
Le message, la source ne sont pas cachés, ils sont dans la bible, AT, NT et apocryphes.
Le gros du travail, de la recherche, du chemin, c'est de le retrouver et se reconnecter. (Éveil)
Ce que nous recevons du message, ce sont les interprétations des uns et des autres, il y a deux millénaires.
La mienne ne peut pas être la leur, surtout après tant de siècles...


C'est mon point de vue aujourd'hui.