Saint(e) du jour

La sainte du jour est Véronique. Les catholiques la fête le 4 février et les orthodoxes le 12 juillet. A partir du quatrième siècle, le nom de Bérénice (mot macédonien signifiant "qui porte la victoire" latinisé en Véronique) est donné à la femme anonyme qui, dans les évangiles synoptiques, souffre d'hémorragies chroniques avant d'être guérie miraculeusement en touchant le vêtement que porte Jésus.  L'histoire de Véronique se répand entre les septième et huitième siècles. Dans sa version la plus connue, il s'agit d'une femme pieuse de Jérusalem qui, poussée par la compassion lorsque le Christ portait sa croix au Golgotha, lui donna son voile pour qu'il pût essuyer son front. Après s'en être servi, il le lui rendit avec l'image de son visage miraculeusement imprimée. D'où la croyance dans le" voile de Véronique" ( appelé aussi "Sainte Face" ou "Sainte Face de Jésus"), à ne pas confondre avec le Mandylion (image imprimée d'Edesse, du visage de Jésus de son vivant considérée comme première icône de l"Eglise orthodoxe), et encore moins avec le Saint Suaire, linge ayant recouvert le visage de Jésus défunt. Cette histoire n'apparaît pas dans le N.T mais elle permet de créditer la présence de ce voile  à la Basilique St Pierre de Rome.( Wikipédia)

La parabole évangélique met en avant la purification de l'homme par la foi.

La sainte du jour est Agathe ( "bonté") vierge et martyre de Catane, ou la foi magnifiée.
Née vers 230,probablement d'une riche et noble famille sicilienne, elle symbolise dans les "Actes du Martyre"  un des plus beaux témoignages de foi  des premiers siècles.
Adolescente elle manifesta sa volonté de se consacrer à Dieu, et par le rite de la Velatio (prise de voile) elle reçut de son évêque le flammeum, voile rouge porté alors par les vierges consacrées. La tradition la décrit aussi comme diaconesse dédiée au service de la communauté chrétienne. En  250, l'édit de l'empereur Dèce contre les chrétiens entraina une dure persécution ,et à Catane ce fut l'impitoyable proconsul Quinziano qui s'occupa personnellement d'Agathe. Jugée, elle refusa de renier le Christ, torturée (les seins arrachés) et guérie pendant la nuit par Saint Pierre, elle tint tête à son bourreau qui la voua aux chardons ardents enveloppée seulement de son voile rouge d'épouse du Christ. C'est alors, pendant son exécution même, que la cité de Catane fut ébranlée par un violent tremblement de terre et qu'une émeute éclata: parce qu'on torturait sauvagement la sainte servante de Dieu, tous se trouvaient en grand danger. Agathe fut alors retirée du feu  dans son voile rouge intact et remise en prison. Elle rendit l'âme, en présence d'une nombreuse foule (nous dit-on) après avoir recommandé son esprit au Seigneur le 5 février de l'an 51.
Les "Actes du Martyre" racontent encore qu'un an après sa disparition un nouveau caprice de l'Etna menaçant la ville de Catane, cette dernière fut sauvée alors par le voile rouge d'Agathe déposé devant la lave. Le culte d'Agathe, la patronne de Catane naquit un an après son martyre et se répandit partout rapidement. Agathe fut canonisée en 1228.
Où l'on se rend compte que l'Eglise judéo-chrétienne n'a rien à envier ,ni  aux écrivains de l'A.T, ni aux aèdes antiques, en ce qui concerne la fabrication de "Belles histoires".

J'avais surtout noté qu'une grande foule s'était déplacée pour la veiller alors qu'elle n'avait comme seul vêtement… son voile rouge. Les hommes n'ont pas changé.

Sainte Joséphine de Bakhita (1869-1947) appelée affectueusement "La mère noire" par ceux qui la connaissaient, était soudanaise. Un livre qui raconte sa vie, "Histoire merveilleuse" écrit en 1931, connut un grand succès. Elle fut enlevée toute jeune et vendue plusieurs fois à des marchands d'esclaves. Plus tard, enfin libérée de la servitude, elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité; Elle mourut en 1947 et fut béatifiée par Jean-Paul II en 1992. Merci à Joséphine pour cette leçon de vie!  

Attention à ne pas trop se lancer dans des recherches susceptibles de nous éloigner du catharisme. Il ne manque pas de sujets passionnant, mais le catharisme demande une vraie mobilisation de nos efforts.

Bonjour Chantal et Guilhem,

J'ai grandi en étant bercé au rythme des récits fantastiques du martyre des saintes et saints que ma grand-mère montalbanaise, une femme admirable de bonté et de dévouement, me contait tous les mercredis, et ces récits m'ont marqué de façon positive à l'époque. Aussi je comprends l'intérêt qu'ils peuvent susciter.

Néanmoins, en quoi les saints et saintes du jour relèvent-ils du catharisme? Selon ce que j'ai pu comprendre jusqu'à présent du point de vue cathare, les fêter n'impliquerait-t-il pas un jugement de valeur en les plaçant au dessus des autres humains en raison de leur martyre mondain?

Tout éclairage à ce sujet me sera très bénéfique.

Bien cordialement

Les Saints n'ont en effet pas grand chose à voir avec le catharisme. Je bavarde beaucoup trop sur le forum et ressens le besoin de rendre justice aux martyrs , question de ne pas oublier comme l'humain peut être mauvais. IL ne faut pas perdre trop de temps à me lire. De mon côté, je vais essayer de me concentrer sur " l'important".

On ne perd jamais de temps à lire les contributions des uns et des autres, à mon avis. Cela me parait toujours un enrichissement mutuel, même, et surtout, si l'on n'est pas forcément d'accord sur tout.

Le catharisme ne connaît pas les saints puisqu'il considère le cheminement comme individuel. Le concept des saints et des martyre fut inventé par les catholiques pour permettre à certains de se désengager de leur propre cheminement. En effet, avant le cinquième siècle les martyrs assuraient le salut des autres par leur sacrifice comme l'avait fait Jésus selon leur foi.
Après le cinquième siècle ce sont les religieux qui ont endossé cette mission, créant la répartition des missions entre oratores, bellatores et obratores.

Le saint du jour est Joseph. Des écrivains, Saint Augustin, Paul Claudel, Origène, Bossuet ont été éblouis par l'amour de Marie et de Joseph, père adoptif ce Jésus.
Françoise Dolto a écrit: "Il n'y a de père qu'adoptif." et Marvel Pagnol a dit: "Le père ce n'est pas celui qui donne la vie, mais celui qui aime." Ainsi le père du fils de l'homme, il me semble.
Pour ceux qui ont eu la chance d'avoir été aimé par le père qui leur a donné la vie, alors la source de cet amour inépuisable peut à son tour se manifester sous toutes les formes. . .

Et le père de Marcel Pagnol se prénomait Joseph, de plus , et tout a fait athée, mais généreux et charitable.

Au-delà du prénom, il me semble clair que la parentalité tient davantage à l'accompagnement de vie qu'à la conception.

Tout à fait d'accord. Je trouvais juste amusant et sympa que le père de Pagnol s'appelle Joseph.