De la violence au quotidien: entre l'lomme et l'ours

Le 10 avril dernier le média Screenshot avait posé à des femmes anglaises la question suivante: « Si vous vous trouviez seule dans une forêt, préfèreriez-vous être face à un homme ou face à un ours?» Les réponses quasi-unanimes ont rendu la vidéo virale, vue plus de 16 millions de fois depuis sa sortie. Cette quasi-unanimité en dit long sur le sentiment d'insécurité chez les femmes. Elles préfèreraient être confrontées à un ours. 
Quelques réponses, telles quelles: «Un ours peut nous blesser ou nous tuer. Un homme peut nous frapper, nous blesser, nous violer, nous torturer pendant des heures et nous tuer», « Au moins, ils me croiront si je suis attaqué par un ours», «Personne n'ira chercher des excuses à l'ours», «Personne ne va demander ce que je portais si c'est l'ours qui me tue».
Je vous épargnerai, ici, les remarques misogynes qui ont suivi, qualifiant ces réponses de mensongères et de «tendances débiles de misandres». On sait bien par ailleurs que les accusations de misandrie sont bien souvent la pure expression d'une fin de non-recevoir misogyne.
Ce qui paraît plus intéressant, c'est le changement de ton quand la question est posée un peu différemment par les femmes à leurs compagnons: « Si notre fille était seule dans une forêt, tu préfèrerais qu'elle se trouve face à un homme ou face à un ours?» 
Réponse d'un père (vidéo Tik Tok): « L'ours, car il n'aurait que la possibilité de la tuer; l'homme, lui aurait des milliers d'autres possibilités». 
Si «l'homme est un loup pour l'homme», il est pire qu'un ours pour la femme. 
 Me trouvant parfois seule dans la forêt, je ne m'étais jamais posé cette terrible et idiote question, veuillez donc pardonner mon humeur belliqueuse mais passagère qui me permettra, je l'espère, de l'évacuer de mes pensées.

Il n'y a pas de cas documenté de viol chez les ours ?  OK, je sors.

Le mixte homme-ours a existé et était incarné par les Berserkers, de redoutables confréries de guerriers nordiques du haut Moyen-Age qui vouaient un culte à l'ours, dont ils se vêtaient de peaux et qui combattaient souvent dans un état de transe qui les rendait capable d'une grande sauvagerie.  

Le pauvre plantigrade n'était une fois de plus, et bien malgré lui, qu'un prétexte pour que la folie de carnage de groupes d'hommes puisse se libérer sans aucun complexe.

A t on clairement identifié le mal dans ce monde? 
Pourquoi une telle défiance de la femme envers l'homme?
Est elle justifiée?
Il semble bien que oui avec la question et la réponse posée différemment.
Où retrouver cet enseignement dans nos évangiles?

En fait, au risque de faire grincer des dents féministes, je dirai qu'il ne s'agit pas d'une violence homme-femme, mais d'une violence prédateur-proie, la femme étant traditionnellement assimilée à une proie au point qu'elle développe des attitudes physiques liées à cet atavisme.

OK, mais alors c'est qui le plus dangereux prédateur de cette planète, qui est déjà un enfer? Et pas que pour la femme, mais pour toutes les espèces, mêmes si elles ne parlent pas.  
Encore une fois, on nous en informe clairement où dans les évangiles?

Là encore, la capacité d'adaptation et de modelage de l'homme lui ont donné l'illusion qu'il était le prédateur suprême. Mais il semblerait que la planète soit en train de remettre l'église au milieu du village.

Non, elle ne développe aucune attitude physique, elle ne fait que dénoncer la violence occultée et acceptée du mâle-prédateur, violence socialement admise et donc difficile à remettre en question dans les mentalités. S'il y a atavisme, c'est dans ce comportement masculin qu'il se trouve.  Voici une autre remarque pertinente récoltée lors de cette enquête: « Dans ce monde une femme sur trois a subi des violences sexuelles ou physiques ( dont attouchements dans les transports en commun et  interpellations dans la rue) de la part d'un homme, et vous êtes surpris que les femmes préfèrent les ours? La réponse des femmes n'est que le reflet de ce que cette société est pour elle». 
La proie a dénoncé l'agression, le prédateur peut répondre.

Si j'avais une psychologue à portée de main, je lui demanderai d'analyser certains comportements animaliers bien connus et de les comparer à certains comportements humains mal identifiés. Par exemple, dans la nature l'animal dominé formalise son allégeance en tordant la tête de manière à exposer sa jugulaire à son prédateur, se mettant ainsi à sa merci. Cela permet d'établir le rang social.
Avez-vous remarqué chez certaines femmes un comportement très ancien consistant à dégager ses cheveux derrière sa nuque mettant ainsi en exposition la partie latérale de son cou ?

En exposition? 
Si tu n'étais pas végétalien et non-violent, je te penserais vampire!

Nosferatu, sors de ce corps!

Et oui la confrontation à la réalité de l'animal humain est difficile.

En effet, la bête qui se terre dans l'homme est la pire bête puisqu'elle se cache.

D'où Mr. Hyde

Et ce pauvre docteur Jekyll , ou,  du risque de vouloir décrypter des «comportements humains mal identifiés».

Chantal a écrit:

En effet, la bête qui se terre dans l'homme est la pire bête puisqu'elle se cache.

Et de plus en plus efficacement, grâce à l'illusion, la caverne, les médias et leurs fausses informations et les écrans en tout genre vissés devant nos faces. Comment comptez vous vous éveiller dans pareille fournaise?

Les comportements les plus abjects peuvent aussi se révéler par le biais des écrans, et susciter non seulement de l'engouement, mais aussi de l'émulation. Combien de vidéos rendant compte en direct d'exactions, de massacres, de meurtres d'humains et d'animaux tournées par leurs auteurs!

Sans parler de l'éducation des garçons  qui peut se faire par le cinéma pornographique…

Chantal a écrit:

Sans parler de l'éducation des garçons  qui peut se faire par le cinéma pornographique…

Tant que les parents rechigneront à aborder le sujet de façon claire et adaptée les enfants chercheront les réponses par tous les moyens.