Couleurs du temps

Information entendue ce matin: «On ne sait pas où se trouve le corps de Navalny, mais on a retrouvé la guitare de Paul McCartney». 
Comment peut-on afficher un tel dédain de l'être humain, qui plus est,  un être  qu'on savait en souffrance? Cette indifférence est à vomir. 
Une des définitions du journalisme est: « La mission essentielle du journaliste consiste à rechercher, vérifier, transmettre des informations, pour des supports variés, en les rendant compréhensibles et accessibles à divers publics… Serais-je un E.T ? 
Puis une seconde question m'assaillit: et si le ton journalistique était un baromètre de nos états d'âme? Ce serait décidément encore plus triste.
Malgré les doux pastels d'un jour naissant sur le Périgord, un spleen insidieux assombrit ce jour. La pensée cathare est une aide aujourd'hui sûre pour appréhender ce que je vois et ce que j'entends.

Les incohérences du monde sont légion. Et pas besoin d'aller chercher une guitare. Les humains nous intéressent plus ou moins selon leur popularité, leur localisation sur la planète et leur nombre. Comme disait Joseph Staline dont l'empathie pour ses concitoyens est bien connue : «La mort d'un homme est une tragédie ; la mort d'un million d'hommes est une statistique. »