Flavius Josèphe distingue dans la société judéenne du Ier siècle trois mouvements principaux: les Sadducéens représentant le pouvoir sacerdotal (qui reconnaissent dans le « canon» juif le seul livre du Pentateuque (ou Torah de Moïse), les Pharisiens et les Esséniens,( ce dernier groupe pourtant jamais nommé ni dans l'A.T, ni dans le N.T. )
Yves Maris nous "perd" un peu plus en distinguant de son côté les Nazaréens ( ou Saints) des Esséniens (Johanistes, de la mouvance de Jean-Baptiste?). Faut-il comprendre les Nazaréens comme les disciples de Jésus, ou bien les appréhender comme un des autres nouveaux mouvements dits moins importants qui coexistaient près des trois grands?
En outre, l'historienne des religions Katell Berthelot écrit au sujet des Esséniens: « La fascination contemporaine pour ce groupe juif de l'Antiquité vient surtout de l'hypothèse, aujourd'hui dépassée, d'un Jésus essénien et de l'idée que «le christianisme est un essénisme qui a réussi» selon la formule d'Ernest Renan.
Peut-on vraiment dire que cette hypothèse est dépassée? Jésus serait-il un Nazaréen, tel que les définit Y. Maris?