Jérémie:20,7-9 «Tu m'as séduit Iahvé, et j'ai été séduit
Tu m'as pris de force et tu l'as emporté.
Je suis prétexte continuel à la moquerie, la fable de tout le monde.
Chaque fois que j'ai à parler, je dois crier et proclamer:
«Violence et dévastation!»
S'il faut connaître les prophètes, je les approche à doses homéopathiques. Ils ont toutefois le mérite de me conforter dans mes choix. Voilà avec Jérémie un attachement à un dieu compris dans une spiritualité à l'opposé de la pensée cathare. Le prophète est brutalisé par un Dieu qui réussit le tour de force de séduire sa victime. Tout ce que détestent les cathares: ce pauvre prophète est doublement esclave, de ses sens et de ce dieu qui le soumet, et de plus l'oblige à annoncer la violence.
Je sais pourquoi je suis cathare; c'est dans une totale liberté de conscience que je désire approcher mon Dieu, principe du Bien. La quête d'Amour ne peut se faire que dans la non-violence absolue. Un dieu qui séduit et/ou qui prend de force est un démon.
Dans la Bible de Jérusalem, on peut lire en v2: «Tu m'as maîtrisé, tu as été le plus fort». Malheureux prophète!