Citation positive

En ce moment, il nous manque beaucoup ; je parle de Tristan Bernard qui a dit :

Tristan Bernard a écrit:

Il y a des menaces de paix, malheureusement, nous n'y sommes pas prêts.

Étrange oxymore : « menace de paix». Ça donne à cogiter sur l'ambigüité de la pensée. Pour qui la paix pourrait-elle être menaçante?

Pour les marchands d'armes et les profiteurs de guerre de tous poils, ce n'est pas un oxymore, bien qu'en temps de paix les armes se vendent bien aussi mais l'avantage de la guerre, c'est que les armes y sont consommées et qu'il faut donc en racheter.
Plus sérieusement, cette citation exprime bien que par mimétisme, les hommes sont incapables de profiter de la paix. Combien de fois n'a-t'on pas entendu des hommes pourtant paisibles dire : "Il nous faudrait une bonne guerre!" Oups, le problème, c'est qu'il n'y a pas de bonne guerre. Jean-Paul

Oui, tout à fait: «Il n'y a jamais de bonne guerre ni de mauvaise paix. » comme l'a si bien dit Benjamin Franklin.

Voilà une citation philosophique d'un psychologue : «La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions.» Sigmund Freud.

Pour une fois, j'adhère. Monsieur Freud n'a quand même pas dit que des bêtises, il faut bien le reconnaître.

Quelle mysandrie !

Mais non, ce n'est que la réponse de la bergère au berger! Sigmund n'a pas toujours accordé le même degré de conscience à la femme qu'à l'homme. A partir de ce constat, je pense mes doutes légitimes.

Tu en es encore à jouer au badmington. Que de temps perdu pour une croyante.

Là, je n'ai plus de réponse: tu marques le point   

Non, car la partie n'avait pas lieu d'être.

Je me permets de paraphraser Le Christ : " Si le renoncement aux pulsions est venu à l'existence à cause de la conscience, c'est une merveille mais si la conscience est venue à l'existence à cause du renoncement aux pulsions, c'est une merveille des merveilles." Jean-Paul

Étant donné la nature humaine, la première hypothèse me paraît plus réaliste. Car dans le cas de la deuxième, si elle avait eu une quelconque réalité sur cette terre, nous ne serions probablement plus là, aujourd'hui.

On peut imaginer que des ascètes aient une amélioration de la conscience quand ils renoncent au monde. La question est de savoir s'il s'agit de la même conscience dans les deux cas.

Je pense à la conscience de l'Être en soi …?

Jean-Paul a écrit:

Je me permets de paraphraser Le Christ : " Si le renoncement aux pulsions est venu à l'existence à cause de la conscience, c'est une merveille mais si la conscience est venue à l'existence à cause du renoncement aux pulsions, c'est une merveille des merveilles." Jean-Paul

Salut Jean Paul

J'ai pas su la voir parmi les canoniques. Tu peux nous dire où tu la trouvée.
Par contre on en trouve une forme chez Freud et dans l'évangile selon Thomas: 

L29) Jésus a dit : Si la chair est advenue à cause de l’esprit, merveille ! Si c’est l’esprit à cause du corps, merveille des merveilles ! Mais moi je m’étonne de ceci : comment cette grande richesse a habité en cette pauvreté.

Salut, oui c'est bien le logion 29 que j'ai paraphrasé en remplaçant esprit par conscience et chair par renoncement. En fait je pense comme Chantal que c'est plutôt la conscience qui permet de renoncer aux pulsions. Jean-Paul

J'en reviens à ma première remarque. La conscience, ou plutôt la prise de conscience, invite à renoncer aux pulsions, mais le renoncement aux pulsions (l'ascèse) permet d'accéder à une conscience plus profonde.
Ce que je lis dans Thomas est que la chair voulue par un esprit est déjà un grand résultat, mais que l'esprit apparu malgré la chair en est un plus grand encore. Exactement ce que disent cathares et gnostiques.

«L'esprit apparu malgré la chair», ou  l'ascèse, le renoncement aux pulsions est une bonne illustration du cheminement volontaire du croyant vers le Bien, l'acte volontaire et en toute conscience, alors que« la chair voulue par un esprit» serait plutôt l'image de l'éveil, la prise de conscience involontaire ou encore la révélation subite et imposée comme pour Paul lorsqu'il chute de cheval. L'on sait bien, avec Jean que «l'Esprit souffle où il veut».
 Le "encore plus  merveilleux" de la première situation réside dans la force spirituelle que le croyant devra développer, le long chemin à parcourir pour retourner au Bien. C'est cela l'accession à une «conscience plus profonde», si j'ai bien compris Guilhem.