Prêche du 12 février

Bonjour Guilhem, confirmes tu, comme tu l'as récemment posté sur Facebook, que ton prochain prêche portera sur la thématique, corps-âme-esprit d'un point de vue cathare?

Absolument, avec une explication sur la problématique de la perception humaine des concepts spirituels.

Bonjour Guilhem, merci pour ce prêche d'hier, dense, très riche et éclairant. Les paraboles du soleil et des cloisons étanches que l'on relève sont très parlantes pour mieux saisir ce que sont nos esprits-saints émanés, ainsi que la nécessité de l'éveil pour préparer notre évasion, si possible pour de bon, de l'emprise de la matière au moment de quitter ce monde.

Ce lien très étroit entre l'âme et l'esprit (si bien symbolisé dans le «Mythe de la tête d'âne») est une particularité du catharisme qui est vraiment très intéressante pour appréhender cet « espace spirituel» si difficile à définir dans le monde matérialiste qui nous contraint. 
Ce prêche a la force de nous faire approcher au plus près le concept d'âme spirituelle. Après nous avoir rappelé que bien qu'éloignée notre âme spirituelle n'est jamais séparée du principe du Bien indivisible, et reste liée à l'Esprit unique ( de substance inaltérable), Guilhem a trouvé une nouvelle image conceptuelle de  ce lien  entre l'Esprit et son émanation que l'on peut ajouter à la cosmogonie. 

Citation :

L'Esprit n'a pas été séparé mais simplement déplacé partiellement comme on le voit dans le film «Abyss» où l'entité extraterrestre se matérialise en modifiant la structure de l'eau pour lui donner une apparence humaine»  

CQFD → 

Citation :

Les esprits saints sont une forme d'extension de l'Esprit hors de son espace naturel, sans modification de structure (il n'en a pas) ni de substance (elle est inaltérable).

L'Esprit saint peut donc se libérer de la matière, à condition, bien sûr, d'avoir conscience de son emprisonnement, c'est- à-dire à condition de s'éveiller et de rester éveillé jusqu'au moment de quitter sa «tunique d'oubli». 
Quant à l'Esprit qui « souffle où il veut» comme  a dit Jean on peut donc tout à fait imaginer  son influence cosmique tant dans  la chaleur du rayonnement solaire que  dans les profondeurs océanes, à partir du moment où le Bien est effectivement présent.
Ce que je n'ai pas bien compris:

Citation :

Il est possible d'imaginer qu'il y est un mélange entre la part spirituelle et la part maléfique en chacun de ceux qui sont habités par l'âme divine mais cela est-il possible pour ceux qui ne le seraient pas?

Tout être humain n'est-il pas habité par l'âme divine? Où bien est-ce une image pour désigner les éveillés? 
Quant à «ceux qui ne le seraient pas», n'y aurait-il donc en eux que le Mal?

J'ai évoqué ce point pour les personnes qui pensent que les humains les plus mauvais sont dépourvus d'esprit-saint (les grands dictateurs, les monstres sociaux, les religieux extrémistes, etc.).
Je me pose alors la question de leur permanence dans ce monde si l'on considère qu'il faut que le corps soit "enrichi" par un esprit-saint pour qu'il ait une élévation intellectuelle et spirituelle. Or, mêmes les pires dictateurs pensent agir en conscience avec leur foi.
Je pense donc qu'ils sont simplement profondément enfouis dans leur mondanité.

Je ne comprends pas pourquoi parmi les 15 personnes inscrites sur ce forum, les 135 abonnés à la chaîne YouTube, sans parler de nos abonnés au site, nous ne nous retrouvons toujours que deux à commenter le prêche de Guilhem. Est-il possible que vous n'ayez aucun sentiment, aucun avis après un prêche? Mais, alors qu'êtes-vous venu(e)s chercher parmi nous? Désolée d'avoir à dire ceci mais  je ne trouve pas ce silence très sain…

Bonsoir Chantal. Sois pas impatiente. Pas facile de suivre Guilhem si on a pas fait un peu de philo, et pas que dans les livres, sur le terrain. Il nous dévoile dans ce prêche son interprétation de ce qu'est le corps, l'âme et l'Esprit. Tu comprendras qu'il m'est difficile de m'y retrouver avec mon CEP. 
Pour moi, ''l'éveillé'' sait qui il est: la source. La source du Bien. Et la parole du Vivant qui est venue le libérer, le Tout, le Royaume, ''un autre monde.''

En résumé, le corps c'est la mort, l'âme plus l'Esprit c'est la Vie éternelle

La philosophie c'est comme la prose de M. Jourdain : nous en faisons tous et le plus souvent sans le savoir.
La première manifestation de la philosophie c'est la patience, c'est-à-dire la capacité de réfléchir à un problème au lieu de réagir de façon abrupte et violente.
José qui veut nous faire croire qu'il ne peut comprendre la philosophie en raison de de son niveau intellectuel se trompe. Regardez un de nos plus grand philosophe moderne : Pierre Rabhi. Aucune étude classique sauf deux années dans le secondaire à Oran), un départ dans la vie difficile, mais une capacité à réfléchir et à s'interroger qui fait de lui un grand penseur. Sa vie quotidienne est en accord avec sa pensée, ce qui est la marque du vrai philosophe, contrairement à tous ceux qui se désignent ainsi tout en vivant souvent en décalage avec leurs dires.
Donc, ne croyez pas que la philosophie soit un rocher de Sisyphe, toujours prêt à vous échapper et à retomber au bas de la montagne ; c'est simplement un outil pour réfléchir utilement, sans se perdre dans des considérations oiseuses.

Tout à fait d'accord avec Guilhem; notre penseur gnostique est bien plus philosophe qu'il le croit. La preuve, ami: tu as  choisi, il me semble, la voix la plus difficile pour exprimer ta spiritualité ! (celle de tes logions mystérieux , colliers de cogitations successives bien loin de toute «considération oiseuse» )

Pierre Desproges disait : "Il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et de ne laisser aucun doute à ce sujet." Pour ma part, n'étant pas au même niveau d'avancement que la plupart d'entre vous dans mon approche du catharisme, les commentaires que vous faites sur le prêche de Guilhem m'aide à effectuer ma nécessaire transition entre le concept de parcelles d'esprit individualisées qui était le mien et le concept d'esprit unique indivisible et inaltérable illustré par la parabole du soleil et de ses rayons ou des cloisons étanches. J'en tire la conclusion que la question de l'adéquation entre le nombre de corps et le nombre de bons esprits ne se pose plus et je vous propose une nouvelle comparaison issue des débuts de l'informatique lorsqu'il y avait un ordinateur central et des terminaux raccordés à l'ordinateur central. L'esprit unique indivisible est l'ordinateur central et ses terminaux et nous avons chacun en nous un terminal. L'éveil, c'est allumer notre terminal et le mettre en relation avec l'ordinateur central. Jean-Paul

Wahoo! Super! L'image est belle. L'ordinateur central c'est la conscience universelle, le Père, Dieu. À nous de nous y connecter pour la rejoindre. Comment? On est là pour en parler...

Comme Coluuche l'a fait avec Descartes, Desproges cite ici le Président des USA, Abraham Lincoln, abolitionniste et premier commandant de la guerre de Sécession. Il avait juste utilisé imbécile à la place de con.
Comme quoi un humoriste peut avoir lu les grands philosophes.
Pour Descartes, je vous renvoie au premier chapitre du Discours de la méthode.

Concernant la diffusion des cultes sur Youtube, je tiens à rappeler quelques points.
L'objectif est de proposer des contenus que j'espère être de qualité et fondés sur la doctrine cathare, elle-même exposée sur le site avec arguments et éléments sources de vérification.
Ensuite, je sais que la plupart des gens ne les visionneront pas ou zapperont très vite, non pas en raison d'une quelconque difficulté de compréhension, mais par désintérêt de tout ce qui dépasse leur petite personne. C'est la plaie de notre époque qui voit les gens se renfermer sur eux-mêmes et ne rien envisager au-delà de leur intérêt personnel immédiat.
Mais, face à la grande quantité de publications douteuses, voire mensongères que l'on trouve sur Youtube et pour l'infime minorité que nous sommes à être intéressés par ce sujet, je continuerai ce travail, car ce n'est pas la quantité de personnes touchées qui compte, c'est leur qualité.
À titre d'exemple, sur les 77 personnes ayant lancé la lecture de ce dernier prêche, le temps moyen de lecture est de 5 minutes (19,34 au total) et 20% l'ont visionnée en entier.

Soyons positifs; on peut dire quand même que ce pourcentage est encourageant. 
Pour en revenir à l'allégorie proposée par Jean-Paul, elle ne manque pas de piquant: je pense surtout à l'Apocalypse  que sera alors le grand bug tant attendu par les méfiants de l'informatique…