Guilhem de Carcassonne : mon éveil spirituel

Je l'ai déjà écris à plusieurs reprises, mais je me dois d'ouvrir cette rubrique si je veux que vous vous sentiez motivés à faire de même.
Pour moi tout a commencé en fin d'été 2006, quand après avoir acquis quelques bases sur le sujet du catharisme, j'ai rencontré Yves Maris — philosophe très ancré dans l'étude de la religion — qui m'a montré la façon d'étudier le catharisme pour atteindre sa profondeur spirituelle.
Nanti de ces outils, j'ai approfondie mes convictions spirituelles en reprenant quelques bases chères aux cathares médiévaux : cosmogonie, philosophie, anthropologie, etc.
J'ai écris un court texte sur ma situation spirituelle au moment de ma rencontre avec Yves pour son site Internet.
Petit à petit j'ai ressenti que la cohérence de mes études m'amenaient à revoir mes convictions concernant mes choix de vie : possession, violence, alimentation, etc.
À peine deux ans plus tard, j'ai relu par hasard le texte envoyé à Yves qu'il avait publié sur son site. Et là ce fut un choc ; l'homme qui se décrivait dans ce texte n'étais plus moi. J'avais ouvert la prison de ma part spirituelle et je ne voulait plus revenir en arrière malgré les difficultés que je savais m'attendre en continuant sur cette nouvelle voie. J'étais devenu un croyant, il ne me restait plus qu'à approfondir cet état, ce que fis alors.

Pour moi, je ne saurais dire vraiment quand tout a commencé. Adolescente (années lycée), je lus sur les conseils d'un ami «Le Bûcher de Montségur» de Zoé Oldenbourg qui m'a durablement marquée sans même que j'en ai conscience. Ma vie d'adulte s'est déroulée dans ce que je définissais trompeusement peut-être comme de l'agnosticisme. C'est, après avoir étudié en fac de  socio «Montaillou, village occitan» d'Emmanuel Leroy Ladurie qu'alors, lorsque j'éprouvais le besoin de me "ressourcer" spirituellement mon choix de lecture me portait toujours vers le Catharisme: «L'Épopée cathare» de Michel Roquebert, «Les femmes cathares», «Le vrai visage du catharisme», «L'impénitente» d'Anne Brenon, les «Écritures cathares» de René Nelli… Je limiterai ici la  liste de ces ouvrages qui  m'ont mise sur les pas de ces hommes et de ces femmes que je ne pouvais plus quitter. Deux avant environ avant ma retraite je tapai par hasard «catharisme» sur mon ordi et je découvrais le site «Catharisme d'aujourd'hui» et le livre éponyme d'Éric Delmas: un cathare aujourd'hui, est-ce possible? Je lus le livre, puis la retraite et le temps libre me permit de  consulter de plus en plus régulièrement le site sans avoir néanmoins le courage d'entrer en communication. En 2017, à la mort de mon père, le besoin de spiritualité se fit impérieux, je  demandai alors à participer à un rendez-vous de Carcassonne. Me sentant tout à fait "illégale", je fus reçue dans la réelle Bienveillance cathare. Aujourd'hui se poursuit mon aventure, ma quête de Vérité à travers de nouvelles lectures nourricières, mais en plus auprès de quelques éveillés dont la force et la détermination n'ont d'égale que leur foi dans le principe du Bien. Ma force à moi est de pouvoir cheminer à leur côté. Alors que Christ est toujours resté un de mes rares héros, seul le chemin cathare pouvait me convenir car seuls les cathares sont encore sur cette voie aujourd'hui. Une fois entrés en religion, leurs ministres s'attachent à vivre ce qu'ils prêchent: ils ne mentent pas, ils ne trichent pas, ils s'attachent à habiter l'Amour universel, la non-violence absolue, ascètes avides que de pureté.