A trip to infinity

Ce titre est celui d'un documentaire actuellement diffusé sur Netflix sur la notion d'infini, qui est intéressant quant au fait que, si l'on suit les raisonnements des éminents physiciens, mathématiciens et philosophes interviewés, on constate que, lorsque l'on raisonne autour du concept d'infini, on en déduit in fine que l'univers matériel est fini, qu'il est issu du néant, est en expansion de plus en plus rapide, qu'il finira par se désagréger et retournera au néant dont il est issu. C'est du moins, ce que j'en ai conclu.

L'astrophysique présente de nombreux éléments passionnants, des interrogations profondes et des incohérences totales.
Le concept d'un univers apparu à partir d'un point infiniment petit et ayant explosé en expulsant des particules serait intéressant s'il ne s'agissait pas d'une explication scientifique prétendant énoncer l'origine de toutes choses. En effet, à l'origine il serait logique de s'attendre à ce qu'il n'y ait rien, sinon se pose immédiatement la question de savoir la provenance de ce point infiniment petit et comment une réaction physique peut se produire sans que ce qui aboutit à sa réalisation ne pré-éxiste ?
Quant à l'expansion infinie de cet univers c'est encore pire. Si l'univers représente l'ensemble de ce qui est, comment et surtout dans quoi peut-il s'expandre ? Et le néant, comment le définir scientifiquement ?
Comme il est courant de dire : nommer quelque chose revient à le faire exister.
L'univers connu serait environ 7% de l'univers réel selon les scientifiques. Mais qu'est-ce que l'univers ? Un espace fini dans le spectre visible d'une dimension matérielle identique à la nôtre ?
La théorie quantique des cordes ouvre sur une autre hypothèse. Notre univers serait l'une des possibilités innombrables d'un ensemble multivers s'étendant sur des dimensions nombreuses qui font ques univers ne se manifestent pas dans le même champ des possibles que d'autres. Notre espace physique pourrait donc être partagé entre des univers imbriqués mais sans contact. On retrouve cette notion dans le film Interstellar où coexistent l'univers newtonien que nous connaissons et un autre où la dimension principale n'est plus temps mais la gravité.
Tous ces univers seraient eux-mêmes contenus dans un espace infini où ils pourraient à loisir se concentrer ou s'expandre. La contraction extrême de l'un provoquerait une sorte de trou noir connecté à un trou de vers d'où il ressortirai sous forme d'une fontaine blanche. Cela résoudrait sans doute la problématique évoquée en début de message. Mais il y a encore beaucoup de questions et aucune vraie réponse.