L'exégèse est à pratiquer avec précaution

L'exégèse est l'étude de texte pour en dégager un sens, y trouver des racines et en faire un usage éducatif afin de permettre une meilleure compréhension de ce qui nous entoure et de ce qui nous fonde.
Il n'y a pas d'exégèse universelle puisque chacun va étudier un texte sur la base de ses propre pré-requis. L'exégèse ne doit pas pour autant être menée dans le seul but de justifier ses choix ; elle doit également être menée pour mieux comprendre ceux qui nous ont précédés et dont nous devons faire nos didacticiens et nos éducateurs.
L'exégèse ne peut se pratiquer sainement qu'avec une grande humilité. Les exemples sont nombreux d'exégètes qui se sont fourvoyés, guidés par leur vanité et leur soif de pouvoir : Augustin d'Hippone, Rainier Sacconi, etc.

L'exégèse, du point de vue cathare, ne peut être que le dernier niveau de la catéchèse, car il faut avoir d'abord bien assimilé le catharisme pour être capable d'aborder l'exégèse avec le recul nécessaire. Sinon, le risque est d'être absorbé par elle et de se détourner du chemin qui doit être le nôtre.

C'est pourquoi j'invite les personnes qui se sentent le désir de s'y intéresser de faire les choses dans l'ordre : devenez de bons croyants, puis des novices attentifs et enfin des consolés, stade auquel vous saurez si vous êtes destinés à choisir la voie de la prédication où l'exégèse est nécessaire.

Personnellement, je ne pense pas avoir un intérêt particulier pour l'exégèse et je sais que je n'en ai pas le niveau. Je pense que ,un peu par déformation professionnelle peut-être, je ne supporte pas de ne pas comprendre un texte, et c'est pour cela que je pose toutes ces questions embêtantes...

Un texte provient d'un auteur qui, par définition, n'est pas nous.
Quand l'auteur est bien connu, on peut se faire une idée de son point de vue et ainsi approcher sa conception des choses quand on le lit.
Si l'auteur nous est mal ou pas connu, c'est quasiment impossible de comprendre ce qu'il a voulu écrire. Il faut donc se fier à des repères temporels et à une connaissance de la société de son époque pour se faire une vague idée de ce qu'il a voulu dire dans ses écrits.
Si, en plus, les écrits sont incomplets ou altérés, la situation confine au casse-tête.
Donc, il ne faut pas chercher à comprendre un texte selon son auteur, mais en avoir une compréhension personnelle qui correspond à une mise en rapport de notre personnalité et de ce que l'écrit nous inspire.
La science peut nous aider à approcher un sens possible par l'analyse historique, philologique, sociétale, etc.
Mais c'est notre état intellectuel et spirituel qui fera notre compréhension.