Je remarque avec un petit sourire le propos déçu d'un pasteur protestant ; sa surprise quant au comportement de personnes qui se veulent être des historiens, mais qui ne tiennent compte que d'une partie des sources disponibles pour valider leur propos.
Il y a longtemps que cela ne m'étonne plus et que j'ai constaté ce problème dans bien des domaines, y compris hors des sciences humaines.
Certaines personnes prétendent faire de la recherche, mais ne cherchent en fait que le moyen de prouver leur thèse établie de façon dogmatique avant toute recherche. Cela se voit avec certains médecins qui posent un diagnostic et ne relèvent que les examens qui vont dans leur sens.
Au mieux cela retarde l'apparition des découvertes, au pire cela peut tuer le malade.
Mais je voudrais soumettre à la sagacité à éclipses de ce pasteur, passionné d'histoire même s'il commet souvent la même erreur, qu'il existe des sources facilement accessibles que la quasi-totalité des chercheurs ont négligées ou se sont contentés de survoler : L'ambassade de Pierre de Sicile, par exemple, dont une étude complète et détaillée figure dans les volumes 4 et 5 de Travaux et Mémoires, publication du Centre de recherches bizantines, du Collège de France, institution rarement considérée comme fantaisiste, sous la direction de Pierre Lemerle. Il y trouvera pour sa plus grande éducation un ensemble de sources qui permettent de créer un lien entre marcionnites et pauliciens, et pourquoi pas cathares et bogomiles. Certes cela l'amènera à oublier la thèse origéniste de M. Duvernoy que nous avons tous deux en grande estime, mais tout le monde peut se tromper.
Il peut bien entendu me répondre ici, car il y est autorisé, ce qu'il m'interdit sur son espace Facebook. Peut-être pourrait-il relire certains évangiles pour vérifier si ce comportement est bien chrétien, je veux dire judéo-chrétien.