Franchement, en enregistrant ce film hier soir, je ne m'attendais pas à lui trouver un réel intérêt au-delà de la prestation de l'acteur principal, Kevin Spacey.
Mais, après l'avoir visionné, je me trouve obligé de vous en parler, car je pense y avoir décelé le contraire de ce que le réalisateur a voulu nous montrer. Du coup, je m'attends à faire pas mal de mécontents.
L'histoire nous parle des derniers jours d'un professeur d'université, brillant opposant à la peine de mort au Texas, qui se retrouve dans le couloir de la mort après le viol et le meurtre d'une de ses étudiantes.
Il demande alors à une journaliste, récemment sortie de prison après avoir refusé de dévoiler ses sources, de lui accorder trois jours d'entrevue avant son exécution.
Au fil du film, la journaliste va découvrir peu à peu que ce meurtre cache en fait le suicide d'une militante extrémiste contre la peine de mort, assistée par un autre militant qui a masqué les preuves susceptibles d'innocenter le professeur.
Après avoir tout tenté pour retrouver la preuve vidéo de son innocence, la journaliste arrivera à la prison où se déroule l'exécution quelques minutes… après la mort du professeur. Cela va provoquer un séisme social et politique autour de ce sujet. La journaliste reprend sa vie, rongée par le remord de n'avoir pu sauver cet homme innocent.
Mais elle reçoit alors un paquet contenant une autre cassette où l'on voit le professeur apposant ses empreintes sur les lieux du suicide. Sachant son respect des sources il met la journaliste dans l'impossibilité de révéler sa participation au complot visant à sa propre mise à mort injustifiée.
Bien entendu, le sujet du film est la lutte contre la peine de mort, ce à quoi je ne puis que souscrire.
Mais, involontairement il nous révèle aussi les dommages de l'égotisme qui peut conduire ceux qui en sont les otages aux pires extrémités pour arriver à leurs fins.
Même la lutte contre la peine de mort ne peut justifier la moindre violence et, le sacrifice ne lave pas de la faute commise.
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